(texte : Rachel Muller)
Prévu du vendredi au dimanche 1er octobre 2017, le jeudi soir rien n’est certain quant à notre virée. Un front derrière l’autre s’annonce sur toute la hauteur de l’Allemagne.
Vendredi matin, il est décidé de préparer la route Koln, haut du Dannemark, Suède et d’évaluer juste avant midi quand Luxembourg s’ouvre si le coup est tenté ou non.
Vendredi 12.00, lunch et changement de la route au dernier moment en prenant une trajectoire plus à l’est pour se dérouter du front qui arrive à Hannover. Il faudra alors traverser en direct les 54 km de mer qui séparent l’Allemagne du Danemark.
Plan de vol pour 13.30, arrivée au terrain à 13.08 et en 30 minutes top chrono, le plein, chargement du VL3, fermeture des hangars est fait.
Ouverture du plan de vol avec Strasbourg info, transit avec Luxembourg Approach et montée progressive à 7500 pieds. Koln refuse la clearance par ses espaces au niveau 75, plutôt que de redescendre on réadapte la route en contournant la TMA par l’est. Le même scénario se reproduit avec Hannover où cette fois-ci le détour rallonge encore plus la route, heureusement le vent de dos nous accorde une bonne vitesse. Puis les nuages se développent en hauteur comme en largeur, le pilote automatique est abandonné pour arriver au top et rester VMC.
A 9900 pieds , le contrôle de Bremen demande si nous sommes conscients qu’à partir du niveau 100 une clearence est nécessaire et si nous la voulons. Affirmatif, on descend dès que ce sera possible. Près de la cote, il faut descendre en dessous de 2500 pieds pour ne pas entrer dans la TMA de Copenhagen . Contact avec Copenhagen info, puis Sweden control . Les côtes et la mer ont des couleurs pastel délavé, on s’interroge sur le rendu au niveau des photos. Après Malmø, il faut descendre en dessous de 1500 pieds.
Atterrissage à Eslöv, où un après-midi festif bat son plein. Les patrons du Blackwing proposent un vol à tous leurs employés. Les gens sont enchantés. Pour parler du Blackwing ils utilisent “she”, c’est inhabituel et très mignon à entendre.
Direction l’usine pour un tour guidé extrêmement instructif.
La météo des jours suivants est méticuleusement étudiée. Le départ est possible samedi en fin de matinée mais en descente verticale avec un arrêt en Allemagne en attendant le passage du 2eme front. Reste à choisir l’aérodrome numéro 1 et l’alternative. Erfurt semble bien placé, petit coup de fil pour voir s’ils acceptent les ulm. C’est ok pour les ulm advanced.
Claude sort l’avion pendant que je prépare la route, les fréquences, les zones interdites et envoie le plan de vol. C’est un départ à 2000 pieds maximum, la tour de Malmo est visible de loin. Rapidement sur l’eau l’ulm n’avance plus, le vent de 30km/h de face est le définitif responsable. Le fleuve Elbe et ses boucles sont en vue.
La tour d’Erfurt donne une directe, la piste, éclairée de chaque côté ainsi qu’au milieu ressemble à une véritable autoroute. La follow car fait l’accueil et nous amène jusqu’au gate. L’activité n’est pas intense pour ces installations de toute beauté. L’hôtel est rejoint à pieds. Quant à la ville, on s’y rend en tramway, le billet se prend via un automate, directement dans le tramway.
Tout le centre est piéton, ce qui est très agréable pour se promener. L’Oktober fest occupe la grande place. Au diner, un hax , sauerkraut et knodl : il faut gouter la cuisine bavaroise.
Le front passera sur Erfurt vers minuit. Le dimanche matin, le ciel est encore chargé, les nuages bas. Après le petit déjeuner on se rend au charlie pour observer l’évolution de la météo. A première h, on décollera, Luxembourg étant encore IFR mais le temps qu’on arrive, ce sera dégagé. Passage au nord de Frankfurt pour un vol très agréable.