Un tour bien planifié de 6000km en passant par les cotes et les iles anglaise jusqu’en Ecosse et plus meme!
Une bonne humeur et 3 machines au départ.
Joelle et Ulli en Pionner, Ali et Ed en Pionner de Villerupt; Rachel et Claude en VL3 de Zoufftgen.
J1 LF5755 et LFAW – LFOH (Villerupt- Le Havre Octeville 448km)
L’activité radio pour Beauvais et Rouen Approche est très chargée. Il faut se battre et vraiment appuyer sur le bouton au bon moment pour faire passer son message.
Le Havre a été choisi parce qu’aéroport douanier. La piste, en bordure de mer et de falaise, précise dans sa carte VAC que par vent traversier supérieur à 20kt sur piste humide ou 25kt sur piste sèche, il est interdit d’atterrir. La 04 en service nous fait longer de près la falaise avant de passer en base.
Lorsqu’un des pionner roule au parking, un volumineux hélicoptère le talonne.
Après avoir montré nos papiers d’identité au douaniers et précisé notre heure de départ, nous faisons une petite pause pour refueller nos appareils et nos estomacs.
le Havre 11€ taxes
LFOH – EGJA ( Le Havre – Alderney 204km)
Les fréquences se succèdent Jersey control puis Guernsey Approche et finalement Alderney Tower. L’ile est magnifique avec d’abord son petit port, son phare, sa ville et après avoir longé la cote, le terrain et ses fleurs fuchsias devant le seuil de piste de la 08.
A peine après avoir eu le temps de sauter des habitacles et enlever nos gilets de sauvetage, le camion-citerne nous a rejoints sur le parking en herbe payable de la main à la main en espèces.
Le ciel est bleu, il fait chaud.
Direction le Charlie pour les formalités. En imprimant le ” Bailiwick of Guernsey ” GAR spécial pour les iles , et le remplissant, c’est un gain de temps à l’arrivée.
Alderney 10£ taxes.
Notre Bed & Breakfast “Bon Jour” est idéalement placé au centre du village. Les chambres n’ont pas de clefs et lorsque nous les réclamons, notre hôte, amusée, les sort du fond d’un bocal de sa cuisine en expliquant qu’ici tout reste toujours ouvert! Mel nous conte que 2100 personnes vivent à Alderney, l’été la population peut doubler. Un petit hôpital donne les soins courants et de première nécessité et les urgences sont transférées à Guernsey ou sur le continent. Les enfants effectuent leur scolarité à Alderney jusque 16 ans puis partent pour deux années à Guernsey avant de choisir leurs études supérieures.
Au programme, petite baignade dans une eau à la température revigorante et tour de l’ile en vélo en passant par les chemins de randonnées au cœur de la nature avec quelques haltes bien méritées près d’un vieux fort ou sur les rochers.
En longeant la piste nous avons loisir de voir décoller et atterrir un certain nombre d’avions. Ce qui n’est pas étonnant car toute l’économie de l’ile se fait via avions. Lorsque le brouillard s’installe pour 3 jours, l’ile se retrouve totalement isolée. Seuls les habitants ont leur bateau privé, aucun ferry ne fait la liaison entre les iles.
J3 EGJA – EGHN (Alderney-Sandown : Ilse of Wight 140km)
Au petit déjeuné – breakfast anglais copieux – c’est la préparation de formalités : check météo, routing, plan de vol, envoi du GAR – General Aviation Report – via internet (l’enregistrement des données ulm, pilotes, passeports…et payement ont déjà faits avant de partir)
2 taxis nous amènent à l’aéroport, nous passons l’unique gate et sa balance mythique pour inscrire au Charlie notre destination, date et heure sur le formulaire papier ” Bailiwick of Guernsey ” des iles Anglo-Normandes que nous avions remis à notre arrivée.
Avant le départ il faut téléphoner au FBU (Flight briefing unit) pour vérifier s’ils ont bien enregistré les plans de vols. Même pour ce court vol maritime nous nous engonçons dans nos gilets de sauvetage.
Aérodrome d’arrivée : Piste de Sandown, avec comme particularité singulière un chemin public coupant la piste où les piétons sont prioritaires sur l’atterrissage! Bien noté dans la carte d’approche : “A public footpath crosses the runway 300m from the runway 05 threshold”. Ce qui a le don de faire enrager les pilotes basés.
Après avoir fermé nos plans de vol par téléphone, un accueil enthousiaste nous est réservé, nous sommes les premiers guests de “Dangerous Dan” à étrenner ses installations. La décoration du bistro est en cours de rénovation, le jardin a déjà été arrangé avec goût et fonctionnalité et incroyable mais vrai les sanitaires sont en réalité un espace bien être avec deux douches à jets-vapeur-musique plus un jacousi.
Conviés à planter nos tentes où bon nous semble, nous hésitons, car tant l’espace à disposition est immense.
Sandown 17£ taxes atterrissage + parking
Flânerie au Pier avec un retour vers l’adolescence : nous nous laissons tous prendre aux jeux à sous dans les innombrables salles emplies de machines vouées à engloutir nos deniers. Glace et hot dog puis ballade à Shanklin, le long des berges aux cases de plage colorées jusqu’à l’ascenseur reliant la plage à la ville haute, ses hotels et ses villas surplombant la mer.
Moins amusant fut le réveil nocturne par des exercices militaires en bout de piste d’un ou plusieurs hélicoptères, quant au nombre, difficile à évaluer….
J4 EGHN – EGPT (Sandown – Perranporth 305km)
itinéraire prévu; EGHN – Salcombe : itinéraire réel (360km)
Peu d’avions en visite ce matin, le couloir de circuit d’entrainement des “Red Arrows” passe juste à côté du terrain, nous pouvons même les suivre des yeux.
C’est parti pour rejoindre la terre ferme.
Au nord-ouest de Wight, on s’attarde au passage de la pointe des falaises blanches, inclinant l’aile de droite à gauche pour obtenir le meilleur angle pour les photos de “The Needles”, point de report obligatoire.
Puis c’est “Old Harry Rocks ” et ce sont des km de couleur rouge de cote qui nous séduisent.
Les zones militaires jouxtant la cote au sud de Bournemouth sont contournées obligeant d’entrer dans les terres.
Les Pionners sont en tête, 50km après Plymouth; la visibilité ne cesse de diminuer, le plafond tombe à 700 pieds, Uli demande la météo de notre destination à “Plymouth Military” avec lesquels nous sommes en contact radio : 200 pieds ! Nous discutons de faire demi-tour.
L’équipe du VL3 ayant survolé Salcombe propose cette option, directement acceptée.
L’atterrissage se fait en zigzaguant à travers une purée de nuages.
La piste est privée, dans la minuscule guitoune Charlie toutes les informations nécessaires sont à disposition. Ali téléphone au propriétaire pour le prévenir, nous mettons dans la caissette les pounds pour nos taxes.
Nous fermons les plans de vol par téléphone grace au précieux numéro que “Dangerous Dan” nous a donné et partons à la recherche d’un hébergement.
Tout en bas de la colline, faute d’autre option, un camping sur un terrain pentu fait l’unanimité.
Du camping, marcher jusqu’à Salcombe occasionne une promenade magnifique en revanche pour le retour, remonter est réservé aux super athlètes. La bourgade ne possède que peu de taxis aussi faut-il systématiquement planifier l’heure et réserver le matin pour le soir en se pliant aux disponibilités des conducteurs et ajuster notre planning en fonction. Quant aux routes, elles sont si étroites qu’avec leurs cotés arborés et broussailleux seul un véhicule a la place de passer. L’allure démentielle de la conductrice du premier taxi à nous prendre nous secoue, mais nous arrivons à bon port. Nous prenons soin de récupérer le numéro d’une autre compagnie…
En ville, les gourmands (c’est à dire tous) happés par l’odeur alléchante d’une boutique de fudges frais ne pourrons pas résister à entrer et presque dévaliser la boutique des caramels salés, l’odeur étant encore plus prenante que celle des cacahouettes grillées de la fête foraine ou que celle des croissants frais du matin. Et pour l’apéro, ce sera le traditionnel Gin tonic avec du Gin “made in Salcombe”.
Les Scilly sont à bout de bras, seuls deux petites centaines de km nous en séparent mais c’est méconnaitre la météo anglaise qui nous cloue au sol par son plafond foncièrement trop bas.
Aussi mettrons-nous à profit ces deux jours pour randonner et admirer de la terre ferme ces magnifiques paysages. Ali, enthousiaste devient le guide officiel du groupe.
Lors de nos excursions, après avoir crapahuté sur les collines nous n’hésiterons pas à sauter dans un des bateaux faisant la liaison d’un coté à l’autre de la rive de l’estuaire de Kingsbridge une fois redescendus dans la plaine.
J7 Salcombe – EGHQ (Salcombe – Newquay 116km)
Après 3 jours au camping, nous faisons une nouvelle tentative. Perranporth étant fermé le lundi nous optons pour Newquay, juste en face des Scilly. Il n’y aura qu’à faire le plein et un saut de puces. L’email du formulaire de demande d’autorisation pour les Scilly a pu être imprimé en un exemplaire à Brandscombe, photocopié au camping de Salcombe puis rempli et avec les moyens du bord, photographié et renvoyé par email. Après tous ces efforts nous recevons une réponse enthousiaste : nous sommes les bienvenus!!
Mais partis sous le soleil c’est la grisaille qui nous accueille. Newquay a des dimensions géantes après le petit aérodrome en herbe de Salcombe. Sur le tarmack une employée vient à notre rencontre suivie du camion citerne dont la capacité ne nous laisse pas douter obtenir suffisamment d’essence pour nos trois machine! Au quartier général de l’aviation générale nous réfléchissons une demi-heure à la probabilité de rejoindre les Scilly et demandons finalement à la contrôleuse d’annuler nos plans de vols, trouvons via internet un genre d’auberge de jeunesse et goutons les Cornish Pasties, genre de chausson chaud en pate fourré au fromage, legumes ou saucisse
Après une journée relaxe et devant une météo qui ne va pas s’améliorer de sitôt, nous décidons de dire goodbye à l’Angleterre et de ne revenir qu’à condition d’une haute pression pour 2 semaines!
J8 EGHG – LFAT (Newquay – LeTouquet 510km)
LFAT – LFAW
Le retour peut se faire en un jour en deux étapes. Pour la traversée, on se reporte au VOR de LYD, contourne l’aéroport de Lyd par le nord est et passons la frontière à SOVAT.